Collection « Mythographes »
Maison d’Édition :
Les Presses Universitaires du Septentrion
Directrice : Marie-Laure Legay
Co-directrices de la collection :
Jacqueline Fabre-Serris et Françoise Graziani
Comité scientifique :
Davd Bouvier (Lausanne), Claude Calame (EHESS), Charles Delattre (Lille 3), Alain Deremetz (Lille 3), Jacqueline Fabre-Serris (Lille 3), Françoise Graziani (Corte), Glenn Most (École Normale de Pise), Jordi Pàmias i Massana (Barcelone), Ezio Pellizer (Trieste), Stéphane Rolet (Paris 8), Suzanne Saïd (Columbia), Jean-Yves Tilliette (Genève), Étienne Wolff (Paris Ouest), Arnaud Zucker (Nice).
Texte programmatique
La Collection Mythographes, issue des travaux du réseau de recherche international Polymnia, donne à lire aux chercheurs et aux curieux une tradition savante de textes grecs et latins qui, de l’Antiquité à la Renaissance, ont marqué l’histoire des idées mais sont depuis longtemps indisponibles. Commentaires des anciens poètes, interprétations allégoriques des mythes, catalogues généalogiques, recueils d’arguments ou de légendes mythologiques, traités cosmologiques ou théologiques, descriptions iconologiques, manuels de mythologie comparée, la tradition mythographique apporte à l’histoire de la pensée européenne une variété de formes, d’applications et de modes de discours dont seule une collection peut rendre compte. Non pour l’enfermer dans un cadre bien défini, mais au contraire pour lui restituer un espace ouvert, propice au dialogue, en préservant la dynamique propre à chaque époque, à chaque lieu, à chaque interprétation. Et donner ainsi à voir, sur la durée, une cohérence faite de contrastes et de surprises.
Afin de permettre à tout lecteur, qu’il connaisse ou non les langues anciennes, d’apprécier la richesse de cette tradition, la collection est bilingue et offre pour chaque volume, outre le texte original établi à partir des meilleures éditions, une traduction française annotée, un apparat critique et d’éventuels compléments adaptés à chaque œuvre. Chaque ouvrage est soumis à deux réviseurs. Les traducteurs et commentateurs s’engagent à mettre en commun leurs disciplines, leurs méthodes et leurs savoirs pour mieux approcher la diversité des lectures mythographiques : c’est pourquoi ils se placent sous le signe de Polymnia, la Muse dont le nom indique une pluralité de voix et de fonctions.
L’éléphant portant un obélisque orné de hiéroglyphes symbolisait dans l’Italie de la Renaissance la transmission des anciens savoirs soutenus par la mémoire et l’érudition. Pour les traducteurs d’aujourd’hui, cet emblème porte encore l’espoir que l’interprétation des anciens mythes puisse soutenir de nouveaux échanges culturels.